PUBLICATIONS:
"A corps perdu", Courte-line, texte de Marc Giloux, 2020.
"Voyage dans ma Collection - Antoine de Galbert", d'Alyssa Verbizh, 2015.
Catalogue "Plage" Galerie Art Espace/Pome Turbil, Thonon, 2010.
Article Beaux Arts Magazine, Octobre 2009.
Catalogue Fond de collection de la Ville de Marseille, 1998.
Catalogue "Midi Pile", 41ème salon d’art contemporain, Montrouge, 1996.
Catalogue Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille, 1996 (entretien entre J.J.Ceccarelli et G.Traquandi).
Recueil Galerie Antoine de Galbert, Grenoble, 1996.
Catalogue Galerie de l’Ecole, Marseille, 1996.
EXPOSITIONS COLLECTIVES:
2020
"Dominae/Plage, La Salle, Evian-les-Bains.
"Evian Créations", espace Brunnarius, Evian-les-Bains.
2018
"cabane", Supervues 2018, Vaison-la Romaine. "L'un, l'autre" portraits, "fille au débardeur
orange", Thonon-les-Bains.
2017
Galerie Angle, St-Paul-Trois-Châteaux
2014
"The Black Cat Gallery", Scotland.
IV Biennale, "l'Olivier, symbolique et tradition", Sospel.
"Le Mur", la collection Antoine de Galbert, la Maison rouge, Paris. www.lamaisonrouge.org
"Exposition collective", Avignon.
2012
"Supervues", Vaison la Romaine.
"La
passion des Gurly", Galerie du Tableau, Marseille.
"Françoise Rolando – Philippe Pianetti – Aubin Chevallay", Neuvecelle.
2011
"Supervues", Vaison la Romaine.
2008
"Expo
d’Automne", Galerie Sintitulo, Mougins.
"Pour
l’amour de la peinture", Musée d’art contemporain,
Châteauneuf le Rouge.
2007
"Supervues", Vaison la Romaine.
2006
UPE13,
Marseille.
2004
"De la
lumière pour Clément", Sète.
2001
"Aubin
Chevallay présente", Palais Lumière, Evian.
1999
Galerie Art
Espace, Thonon.
"la
Légende de la Vie", le Faubourg, centre d’art contemporain,
Strasbourg.
Galerie
Mourlot, Jeu de Paume, Marseille.
1998
"Suitcases", galerie Uusikuva,
Kotka, Finlande (catalogue).
Fond de
collection de la Ville de Marseille (catalogue).
1997
Studio de la
Pensée Matérielle, Paris.
1996
"Midi
Pile", 41ème salon d’art contemporain,
Montrouge (catalogue).
1er
prix J.M. Mourlot, Fort St Jean, Marseille.
Ateliers
d’Artistes de la Ville de Marseille (catalogue).
Galerie
Antoine de Galbert, Grenoble (recueil).
Galerie de
l’Ecole, Marseille (catalogue).
Inauguration de la nouvelle Ecole d’Arts, Annecy.
1994
le Château
d’Eau, Bourges.
EXPOSITIONS
PERSONNELLES:
2020
"Elena aux baskets jaunes", cimetière de Cerdon (Ain), 8/10/2020.
"Fillette se lavant le visage", Journées du Patrimoine, Théatre Antoine Riboud, Evian, 19-20/09/2020.
"Les jambes de Valeriya", Tennis Club, Evian, 2/09/2020.
"V1", abbatiale Notre-Dame, Guîtres (Gironde), 9/08/2020.
"Les jambes d'Anna", cimetière de église Saint-Pierre, Aubie-et-Espessas (Gironde), 9/08/2020.
"Maillot bleu", église Saint-Pierre, Aubie-et-Espessas (Gironde), 9/08/2020.
"Les jambes de Polina", le Truch (Gironde), 5/08/2020.
"Maillot noir", Aiguèze (Gard) 21/06/2020.
"Le genou de Camille M", cathédrale de Dunkeld (Ecosse), 3/03/2020.
"Tronc à St-Loubès", cathédrale de St-Andrews (Ecosse), South Choir Chapel, 2/03/2020.
"Maillot bleu", Seal Beach, Newburgh, Ecosse, 1/03/2020.
"Villo dans l'eau", plage de Sordo, Tajao, Ténérife, 1/01/2020.
"Maillot rouge", la Jaca, Ténérife, 1/01/2020.
2019
"An1", village de Vento, Arona, Ténérife, 30/12/2019.
"Fille endormie", Roque del Conde, Ténérife, 30/12/2019.
"V", le Vaéré, Plougnovelin (Finistère), 17/12/2019.
"Les jambes de Réjane", bunker du Mémorial de la Bataille de l'Atlantique, Pen-Hir, Camaret, 29/10/2019.
"Grotte", presqu'île de Kermovan (Finistère), 27/10/2019.
"Jeune fille à la queue de cheval", citadelle de Blaye, Blaye (Gironde)
"Fumée aux Monts d'Arrée, Abbaye de la Sauve Majeure, la Sauve (Gironde), 6/08/2019. "Fragments de paysages", Abbaye Notre-Dame, Abondance, 23 juin.
"Vita", Tanay (Suisse), 21/07/2019.
Gymnase de l'Avenir Evianais, Evian-les-Bains (merci à Sylvie Terrier).
"Coralina", Vestrahorn, Islande, 18/06/2019 (merci à Mathilde Chevallay et Morgane Millot).
"Elena", Budakirkja, Eglise Noire de Budir, Islande, 15/06/2019 (merci à Mathilde Chevallay et Morgane Millot).
Chapelle St-Agnès, St Paulet de Caisson (Gard), 1/06/2019. "Pen-Hir", Sospel, 22/05/2019 (merci à Sabine Pianetti).
"Les jambes d'Alma", chemin des Bacounis, Meillerie, 26/04/2019.
"Nature", salle d'expositions de la Librairie du Muratore, Evian-les-Bains.
"Fragment Al3", anciens bureaux et laboratoires des Eaux d'Evian, Evian, 17/03/2019. "Jambes au jean déchiré", St-Loubès, Bordeaux, 24/02/2019. "Epaule au maillot vert", Eglise St-Pierre d'Aulnay
(Charente-Maritime), 22/02/2019. "Ventre au maillot bleu", Église Notre-Dame, Séligné
(Deux-Sèvres), 21/02/2019. "Les jambes de Réjane", St-Paul en Chablais
(Haute-Savoie), 17/02/2019.
2018
"1000", salle d'expositions de la Librairie du Muratore, Evian-les-Bains. "Lucie
S", chapelle St-Michel de Brasparts, Monts d'Arrée, 2/11/2018.
"Epaule au ciel bleu, le genou de Camille M'',
Fort du Dellec, Plouzané, 1/11/2018.
"Les jambes rouges de Millie", Locmaria-Plouzané, 29/10/2018.
"Goda'', île de Melon, Porspoder, 28/10/2018.
"Fumée bleue'', barrage du Jotty (Haute-Savoie), 21/10/2018.
"Jeune fille en blanc et bleu, Lucy,
l'épaule de Marine, l'épaule d'Adela, jeune fille à la queue de cheval,
épaule noire et blanche", cloître de l'abbaye Notre-Dame, Abondance (Haute-Savoie), 2/10/2018. "Samantha/Luiza", Gymnase de l'Avenir Evianais,
Evian-les-Bains, 13/09/2017. "Villo", Centre Nautique, Evian-les-Bains, 9/09/2018. "Regula", phare du Minou, Plouzané (Finistère), 25/08/2018.
"Amani", forêt de la Pastourelle , Larringes
(Haute-Savoie), 12/08/2018.
"Les épaules de Paulina", Cubzac-les-Ponts (Gironde),
3/08/2018.
"Katiane", église du Temple (Gironde), 2/08/2018.
"Fille au débardeur orange", atelier 11 rue Vallon,
Thonon-les-Bains, 2-25 août 2018.
"Les jambes de Valeriya", Neuchâtel, 21/07/2018.
"Oiseaux et petits formats, salle d'exposition du la librairie
du Muratore, Evian-les-Bains.
"Leidy", Aiguèze (Gard), 1/07/2018
"Oh malheur", cimetière d'Aiguèze (Gard), 1/07/2018.
"Horizon (Brest)", abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, Plougonvelin, 20/05/2015. "Epaules + guests", salle d'exposition du la librairie du
Muratore, Evian-les-Bains, mai 2018.
"Drapeau", Hôtel de Ville, Evian-les-Bains, 8/05/2018.
2017
"Selfies", Hôtel Burrhus, Vaison la Romaine.
"Corse", librairie du Muratore, Evian -les-Bains.
Pêcherie de Tourronde, Lugrin.
Cap Tifs Diffusion, Evian-les-Bains.
2016
"Petits formats", salle d'expositions de la librairie du Muratore, Evian les Bains.
2015
"Peintures récentes", salle d'expositions de la librairie du Muratore, Evian les Bains.
2014
"Bouyguettes", ouverture des ateliers de la Dihal, Avignon.
"Bouyguettes", casa/has, Ancien Tri Postal, Avignon.
"Modèles", Speakeasy Club, Monaco.
"Peintures 2013-2014", Sainte-Agnès
2013
"Modèles", Burrhus, Vaison la Romaine
2011
"Peintures 2010-2011", 23-24
juillet, Neuvecelle
"Peintures", 28 mai, Evian les Bains.
2010
"Baigneuses", Galerie Art
Espace / Pome Turbil, Thonon (catalogue).
2009
Galerie
Sintitulo, Mougins Beaux Arts Magazine, Octobre 2009.
"Tavera" Tavera, Corse.
"Peintures 2008-2009",
Neuvecelle.
2008
atelier céramique
contemporaine Laurence Rochat, Evian.
2005
"Dernières peintures avant la
mer", Galerie Sintitulo,
Mougins.
2004
"177
huilettes", Burrhus, Vaison la Romaine.
2002
"Huilettes", visite d’atelier,
Neuvecelle.
1999
Musée du
Prélude, Evian.
1998
Galerie
Sintitulo, Nice.
"Peintures du Monde Visible" et "Dessins",
Burrhus, Vaison la Romaine.
1993
"Peintures de l’été 93",
Ateliers de la Ville de Grenoble.

"PHOTOGRAPHIES"
|
Remerciements/agradecimientos/thanks:
Elizabeth Abigail, Jen Bricker, Kristina, Aurora A, Grace S Hunter, Kristina Soboleva, Oumaina, Amelia J, Souka, Cristian Lancon,
Liel Peswani, Alessandra Liu, Elsa, Julia, Kristina Soboleva, Mackie Noel, Olivia Hansen, Mia Kim, Gabrielle, Evdokia, elinoy_ben_aharon, flexible_roxy, Liv Jade xo, Natalie Grace, Ilaria (ilaria_fiore_fashionista), Sigal Levin, Natalija (twinkle_toes_nata), Maika Forget, maddie_blankenship, Mizuto, Eli Pewpew, Doâ Nfousi, Eléa, Monika, Agatta, Pinja, Lizzy, floradickens65, Miriam Contortion, Hema Peswani, Hridya, Yogiraj kacha, Maryum, Tithi Parmar, Sofe Ben, Ńeha Pomburphekar, Norah, Hope Worth,
Susan Bottici, Lucie Šujanová, Maria Luisa Ruiz, Polly Krivchun, Jana
Krajcova, Laura O'Neill, Alzbeta Solcová , Tamar Aptsiauri, Desire
Justiz Lavastida, Valentine Léon, Manonvoltige, Jéssica Alessandra Bastos, Céline Pitelet,
Daniela Alejandra Rodriguez Rittoles, Dario Ortega Ordaz, Farnaz Esmaeilzadeh, Alma Toledo, Varvara Scivaleva, Olena Dyachenko, Anna Stoyanova, Anna Kull,
Полина Панова, Marc Giloux, Paola Galuppo, Julie Navarro, Leidy Johana
Zapata, Talitha Theron, Rebeca Romero, Chulita Lenia Lianet, Valeriia
Yas, Laura Martinez, Anaëlle Manche, Bianca Tajuelo, Lara Acosta,
Nathalie Desuzinge, Ingrid Bratsberg,
Dorra Ben Maati , Nada Chaouachi, Julia Schirru, Elena Schirru,
Coralina Marroquin Soto, Marina Fluhr, L, Naïs Racasan, Sára Bartlová,
Adéla Kubínová, J, Kačenka Nimphetamine Missteeq,
Vanesa Kulhánková, Emmy Bouvet, Réjane Dechambre, Emelyne Groux, Millie et Charlotte Turley, Madlen Sergeeva, Julia Lipnitskaya, Igor Filimonov, Mikhail Sharov, Villõ Marton, Elizabet Yovcheva, Regula Runge, Christy Mourot, Oleksandra Gridasova, Rana Tokmak, Alexandra Borysova, Alessia Benedetto, Laurence Pizzocchia, Marine Lambermont, Mélanie Prudhomme de Saint-Maur, Yeliz Baygin, Paola García Cuetos, Mariana Monteiro, Elodie Bounouard,
Michela Elena Carlotto, Stefania Verganti, Bernard Rueff,
Francesca Trottola Minart, Sara Montoya B, Luisa Fernanda R.S, Goda-Rufina Butkute, Natasha Ponarina, Elodie Deconche, Valeriya Shkvarchuk, Полина Панова, Johanna Nordblad, Elina Manninen,
Paulina Moncada Restrepo, Leidy Restrepo, Sofia Koles, Latiesha Maree,
Laurene Zammit, Gessica Cipriano, Claudio Cavallin, Charline Chauviere,
Anastasiia Ilina, Paul Martin, Marion Laure,
Fernanda Mexicano Juarez, Amani Fancy, Anfal Sfaxes, Merlianny Marcano,
Fabien Jacquier, Samantha Alpagi, Catalina Reboredo, María
Gabriela Molina, Zelie Jean Michel, Marianny Hidalgo, María José Faría, Dylan et Michelle Kingdom,
Alexandre Fourrier, John Niveleau, Darsha Seeburuth, Katiane
Reeves, Jewel et Jadeliz Zambrano, Marisol García, Alessia Pellegrini,
Martine Kistnen,
Pamela de la Fuente, Luiza Bonani, Beattriz Sousa, Camila Rossi, Katya
V-ova, Michel Alliot,
Amélie Guigout, Carolline Reis, Biia Miranda, Eunice Vaz, Zelie
Frprt, Elsa Racasan, Delaram Farahnak, Thaïs Ruscito,
Charline Herold, Mathilde Foutrel, Lucie Frappart, Laetitia Hugon, Amélie Pauc, Chloé Lozingo, Saly Cointy, Nora Zoghlami, Laure Perret, Camille Orosz,
Emilie
Devresse, Siméon et Mathilde Chevallay, Poups Nuage, Agnès Durand,
Marine Lambermont, Juliette Vergori, Sam, Marie
AToutPrix, Cindy Pourchet, Sophie Pillot, Isabelle et Mael Leroy,
Mahtab Mirzazade Nafe, Alix Huet, Micky K Farivar, Dreeh Jottastica,
Ludjmie Larry, Myriam Lescat, Niki-Su Gratton, Jessica Ward, Hritoparna Hazrah, Amanda Loft, Jade Madden, Serah Oh, Shelby Chesnes, Livia
Flies, Isabelle Raymond, Aliesha Nicole Culph, Mélanie Ferraris,
Elodie Bignardi, Dinette Do, Julie Neurenhausen, Quentin Bazire, Sarah, Shania, Martine Mc Kay, Elvira
Cerezo, Lola et Lou Marrades, Sylvette Ardoino, Sabrina Violton, Skan Dall, Daniel Loch,
Tania Tolstoï, Flow Tinkiete, Rin Megumi, Louise Harniisch, Jaime et
Christine Marrades, Sandrine, Anita, Lala Pineau, Nelly Adon Velge,
Taslima Gaillardon, Rosemary Pereira De Oliveira, Charlotte Hrvt,
Sandrine Jse, Nadège At, Claudine le Doret, Myriam El Abbassi, Robyn
Hunter, Marine Delerive, Emily Martin, Julia Simeliere, Madelyn
Lambert, Jamila Pop, Clémence Bouaud, Sarah Lünz, Zaza Be, Marie Elle,
Cam Plt, Emilie Perez, Lisa Carlo, Liloulita, Sonia Soso, Nadia Orciere, Emelyne Bounouar, Prêle Mainfroy, Soso Chacha, Elodie Lièvre, Lux Obscura, Estelle, Fucking Doll, Natalia Kovachevski,
Eyael, Elena-HD, Elodie Féminier, Préscillia Delgado, Malou, Alizée,
dmjmodèle, Marie Thiers, Saly Modèle, Tabata, Mirana Yoli, Fatty,
Anaïs, Nath Shoot, Maxyne Jezzabell, Diana-G, Esther, Camille, Melody Piau, Neya, Andriana, Anne Levallois,
Erika, Mélyssa, Sarah Noé, Lünaa, Talia Modèle, Anna, Kerinha, Marina
Fever, Ambre, Célia B, Marie Auréllia, Adéraiser, Lizon, Aurélie, Yuki
Rima Tooya, Sibylline, Sharlène Jaillet, Jenny Photographie, Viicomte,
Nataly Pulp Model, Mme Hell, Jean Luc Photos, Tom Ray, Fabrice Ceccherini, Didier Vasse, Antoine Gary,
Pascal Kyriazis, Phénix Ventum, Camera Obscura, Anna Julia Work,
Aabigail Cyanure, Stephane Goulet, Nicolas Beaucousin, Luc Sauvonnet,
Soixante sept Poses, Alain Spach, Didier Godart.
Artiste peintre, je suis né à Evian-les-Bains en 1969. Après
des études aux Beaux-Arts d’Annecy et Grenoble, j’ai obtenu mon DNSEP
(Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) en 1993. J’ai
poursuivi par un post-diplôme aux Beaux-Arts de Marseille avec Tony
Grand du mouvement Support Surface et Jean-Marc Bustamante. Cette
année de recherches personnelles et de rencontres (en particulier avec
le peintre Gérard Traquandi) m’ont conduit à exposer aux Ateliers
d’Artistes de la Ville et à la Tour du Roy René à Marseille (où j’ai
obtenu le prix de peinture J.M Mourlot), à la Galerie Antoine de
Galbert à Grenoble (fondateur de la Maison rouge à Paris) ainsi qu’au
Salon d’Art Contemporain de Montrouge. Quelques
unes de mes toiles sont collectionnées par le Fond de Collection de la
Ville de Marseille, par Michel Enrici (ancien directeur de la Fondation
Maeght à Vence), l’architecte Rudy Ricciotti, Laurence et Jean-Baptiste
Gurly ainsi que par Antoine de Galbert. Par
la suite, en plus d’expositions que j’ai moi-même organisées dans des
lieux non consacrés à l’art, j’ai été représenté par la Galerie
Sintitulo à Nice et Mougins et j’ai exposé en Finlande à la galerie
Uusikuva pour l’exposition "Suitcases", au Faubourg centre d’art
contemporain à Strasbourg et à plusieurs reprises, à «Supervues» à
Vaison-la-Romaine. Réinstallé
à Neuvecelle en 1999 où je continue à travailler actuellement, j’ai été
représenté par la Galerie Art-Espace à Thonon. J’ai organisé une
exposition collective au Palais Lumière à Evian en 2001 à laquelle j’ai
participé et mon travail a été exposé entre autres par la Galerie du
Tableau à Marseille, la Galerie Angle à St Paul Trois-Châteaux, le
Musée d’art contemporain de Châteauneuf le Rouge, la Black Cat Gallery
en Ecosse, la Maison Rouge à Paris pour l’exposition «Le Mur, la
collection Antoine de Galbert» et plus récemment, dans le cloître de
l’Abbaye d’Abondance. Depuis
peu, j’expose mes toiles dans des lieux très divers comme des
chapelles, ruines, centres sportifs... en jouant avec le sujet de la
peinture pour des expositions éphémères (en France, Suisse mais aussi
en Islande, à Ténérife et encore en Ecosse). Je m’occupe depuis 2015
d’organiser des expositions dans «La Salle», lieu mis à ma disposition
par la Librairie du Muratore à Evian. J’ai en projet l’exposition de ma
série de peintures «guerre», à l’ONU à Genève. Mon
travail de peinture a débuté avec des grands tableaux abstraits quasi
monochromes dans lesquels je cherchais par la touche ou des nuances
très proches, un mouvement ou une saturation de la forme et de la
matière. Progressivement, la figuration a pris sa place en peignant sur
le motif mon environnement direct, la garrigue ardéchoise, des vues de
ma fenêtre ou des éléments banals de mon jardin. J'ai
commencé à travailler à partir de photographies avec l'arrivée du
numérique qui m’a permis un plus grand choix de sujets et une plus
grande liberté. J’ai réalisé un ensemble d’une quarantaine de toiles
consacré à la Corse qui a été exposé à Tavera puis à la Galerie
Sintitulo en 2009 (article Beaux-Arts Magazine). A
partir de 2010, je suis venu aux personnages en m’intéressant
particulièrement aux postures et aux mouvements à partir de mes propres
images prises sur le vif et recadrées par la suite. Ma série «Plage»,
peintures de baigneuses anonymes vues principalement de dos a été
exposée à la Galerie Art-Espace en 2010. En
2013, par besoin d’expérimenter une nouvelle démarche et d’ouvrir ma
peinture à d’autres domaines, je me suis consacré à une série intitulée
«Modèles» (exposée à Vaison-la-Romaine) réalisée à partir de
photographies de modèles amateurs ou professionnels contactés sur des
sites internet spécialisés. Ce
projet m’a conduit par la suite à m’intéresser aux photos amateurs des
réseaux sociaux pour un ensemble de «Selfies» et pour des peintures
d’autres détails du corps. Par delà la peinture elle-même, mon but
était de «sortir» une image parmi les milliers publiées chaque jour,
d’obtenir la permission de l’utiliser et d’en faire une peinture dont
la reproduction était republiée par la suite sur ces même réseaux. J’en
suis venu à peindre des personnes du monde entier et de tous horizons,
une manière pour moi de faire exister la peinture virtuellement dans
des milieux très variés et de créer des réseaux ailleurs que dans les
mondes spécifiques à l’art. Mon
travail actuel est consacré à des paysages tirés de photographies de
voyages, personnelles ou non (ou de temps en temps de photographies de
presse), à des détails du corps féminin ou à des figures et postures de
certains modèles anonymes ou que je peins régulièrement (en particulier
des gymnastes ou de danseuses) et à des petits dessins presque
quotidiens, réalisés directement sur le motif ou d’après photos, des
croquis rapides que je considère comme des notes, ou d’autres, plus
poussés. Je m'attache
à des tous petits détails, des petits jeux entre les formes, des
textures révélées par la lumière, à l'éclat d'une couleur, aux
contrastes, aux choses cachées ou suggérées, à la pudeur et à la
fragilité. Aussi à la permanence et la force de la nature avec des
sujets qui reviennent régulièrement comme les troncs d’arbres, les
rochers, les montagnes et les étendues d’eau. Un
long travail en amont de sélection et de recadrage des photos, comme un
voyage sans fin parmi toutes ces images, me permet d'obtenir un détail,
une coupe, une esquisse, et de m’arrêter sur ce qui sera le support à
une peinture. Avec le
temps comme principal matériau, la peinture est pour moi un temps
d'arrêt pour le regard, la construction et la trace d’un passage et de
ce qui fait que les choses restent, une accumulation d’intentions, une
simple énergie et proposition, un émerveillement et un épuisement, une
promenade matérielle et colorée, sensuelle et spirituelle. A
l’inverse de l’illustration, de la narration et loin des effets
gratuits, j’essaye de jouer avec le sujet, de manière brute, en
cherchant la surprise, en faisant en sorte que les choses soient
simplement là, sans séduction ni complaisance. Mes tableaux sont les cartes postales de ma vie.
Un peu de soleil en ce froid revenu.
Le vert lumière s'émerveille d'envelopper ces jeunes dos nus.
Cheveux mouillés, et maintenus. Noeuds rouges oubliés mais résistants aux vagues, à l'écume.
Peaux
au repos, sur le sable, la serviette ou près des rochers. Peaux
burinées, fragiles boucliers, prêts à affronter encore les rayons
enflammés.Ventre endormi, jambes fatiguées, de s'être débattues contre l'eau caressée. Ces
guerrières de l'été, pacifiques sauvageonnes, nous offrent leurs
soupirs ingénus avant de s'endormir jusqu'aux prochains rayons. Et
leurs mères les appellent. A bouche que veux-tu. Leur ventre les a fait
belles, elles en sont sorties fortes et têtues. Maîtresses et
souveraines, leurs voix s'élèvent au delà des nues. Pour rappeler à ces
enfants rebelles qu'un jour aussi elles chanteront leurs entrailles.
Elles ouvriront grands leurs yeux, leurs oreilles offriront leurs
pensées comme on chante une berceuse, une sérénade. Et leurs mères les
appellent. Ecoutez-les! Ecoutez leur chant résonnant de leur ventre.
Ecoutez la terre qui enfante et pétrit, les corps des maîtresses de la
planète encore en vie. Elles les appellent à grandir, polie par l'eau
des vagues, terre et sable, soleil et lame. Soleil et larmes. Soleil et
femmes. Aimées des dieux.
Céline Vergori 14/10/2020 (à propos de l'exposition "Dominae/Plage" Laurence Rochat, Aubin Chevallay).
À corps perdu
http://www.courte-line.net/a-corps-perdu/
« J’appelle anamnèse l’action – mélange de jouissance et d’effort – que mène le sujet pour retrouver, sans l’agrandir ni le faire vibrer, une ténuité du souvenir : c’est le haïku lui-même. » (1)
Les dessins de l’artiste Aubin Chevallay (2), les peintures aussi mais
dans une moindre mesure, quoique, seraient à classer selon moi dans la
rubrique « haïku » tant leur dénuement et leur simplicité apparentes les
font ressembler, dans leurs chimères et leurs figurations hâtives non
compromettantes, à des devinettes. Est-ce toi chère Elise ? La
question de Roland Barthes à propos de la définition du sujet.
L’identifier ? à quoi bon, sinon se satisfaire de conventions
langagières… mais est-elle elle ? je m’assure de l’identité
incertaine de cette personne, sait-on jamais ? la reconnaitrais-je ? ou
me reconnaitra-t-elle ? Les dessins de l’artiste Aubin Chevallay, les
peintures aussi mais dans une moindre mesure, quoique, seraient à
classer selon moi dans la rubrique « identification » tant leur
dénuement et leurs simplicité apparentes les font ressembler, dans leurs
chimères et leurs figurations hâtives non compromettantes, à des
devinettes : qui se cache derrière telle paire de jambe, tel morceau
d’épaule, tel torse ? ici point de visages, que des fragments, des bouts
de corps, des impromptus sans figures placés/tracés, là, au milieu de
feuilles de papier blanc, un peu comme des croquis anatomiques, des
esquisses.
Juste placés là pour la ténuité du souvenir comme le disait Barthes ? non, j’en doute fort !
Idem pour les peintures, aussi des fragments, des gros plans plus ou
moins identifiables, des impromptus sans figures peints à la va vite
mais avec « tempérament » sur des petites toiles découpées, hors
châssis. Ici le geste qui peint est pressé, précis, on pourrait presque
dire lyrique, impressionniste voire… la présence de l’absence du sujet
représenté, ou l’inverse, l’absence du sujet dans la présence de la
peinture.
Mais alors à qui appartiennent tous ces bouts de corps ? « Nous sommes
hanté.e.s par des fantômes (…) Nos vies comme nos mémoires sont souvent
modelés par des traumas (…) Notre histoire culturelle est amoncelée en
petits tas et petits trous de temporalités. Nos désirs et nos modèles de
références sont transhistoriques, pétris de récits incomplets et
parfois fictifs (souvent effet de la transmission orale des histoires) »
comme le souligne l’artiste-curatrice Virginie Jourdain. (3) « Nous
voyons la vie par tronçons. Un tronçon s’arrête, un autre commence, mais
on passe d’une période à l’autre, on découpe pour y voir plus clair, la
vie serait trop grosse sinon. » (Fabrice Denys) (4)
Pour confectionner ses dessins, Aubin Chevallay utilise comme qui dirait
un bottin mondain de modèles en tous genres, pris entres autres sur le
Net, et tous ces bouts de corps fantomatiques appartiennent à ces
modèles. Cette impossibilité finalement de reconstituer dans leur entier
les corps (é) puisées sur le Net ? Corps furtifs, insaisissables, qui
n’existent qu’un quart de seconde, quasi impossible à mémoriser, des
corps tout juste bons à être réinventer, par fragments, notre culture du
fragment, par trop de cadres, trop de bords, trop de barrières, trop
d’enfermements, notre culture du raccourcis, du part-time, du non-lieu,
du non-être. L’artiste sait tout ça fort bien, et avec un rien de
nostalgie et de clairvoyance il avoue : « si j’avais eu un peu plus les
moyens, j’aurais invité toutes mes modèles pour mon exposition, ça
aurait été chouette de les voir toutes devant leurs toiles ou leurs
dessins, pour la prochaine, surement ! Alors, en attendant, je remercie
Nada Chaouachi, Lara Acosta, Millie Turley, Varvara Scivaleva, Chulita
Lenia Lianet, Полина Панова, Yuliya Schirru, Elena Schirru, Julie
Navarro, Alexandra Borysova, Alma Toledo, Françoise Minart, Magally
Potter, Mathilde Chevallay, Bianca Tajuelo, Talitha Theron, Anna
Stoyanova, Valeriia Yas, Valeriya Shkvarchuk, Dorra Ben Maati, Coralina
Marroquín Soto, Anaëlle Manche, Elodie Bo, Leidy Johana Zapata, Yves
Mulas et René Favre pour leurs photos. » Tout ces noms ! qui
correspondent souvent aux titres des dessins et des peintures. Ces noms
légèrement border-line empreins d’un tantinet d’exotisme ne sont-ils pas
plus important finalement que les dessins/peintures auxquels ils se
réfèrent ? d’une certaine façon ces noms passent avant, ils sont en
eux-mêmes les dessins/peintures ! « Un nom est d’abord une image, il
s’offre et soufre dans une image (…) un nom c’est une image qui fait
retour, qui se ramène au présent, qui redevient présent, après un voyage
d’entre les morts ! un nom c’est un simulacre qui se fait chair, c’est
un spectre, un fantôme, un artefact, une image de façade qui se déploie
dans une destinée, dans un intermédiaire spatio-temporel, repérable,
jamais définitif » (5) comme des modèles invisibles qui chercheraient à
exister, qui chercherait à s’incarner dans les replis fugaces d’un
trait, d’une virgule, d’une appogiature-griffure colorée du geste
répétitif de l’artiste, l’artiste Aubin Chevallay qui inlassablement se
remet tous les jours à son ouvrage pour tenter de fixer les caprices
envoutants de ses modèles qui disparaissent pas plus tôt le dos tourné.
(1) roland BARTHES par roland barthes, ed seuil, 1975
(2) exposition Galerie « La Salle » à la Librairie du Muratore, Evian les Bains, jusqu’au 4 janvier 2020
(3) https://www.virginiejourdain.com (aller sur Texte)
(4) Théatre des expositions #7, Académie de France à Rome, Villa Medici, 2016
(5) Marc Giloux, Anon, le sujet improbable, notations, etc. ed L’Harmattan, 2015
j.f. Yorobietchik - Marc Giloux
janvier 2020
Body
and soul
I call
anamnesis the action - a blend of enjoyment and effort - carried out
by the subject to rediscover -without enlarging or invigorating
it- a tenuity of memory : that is haïku itself.
Artist
Aubin Chevallay's drawings (2), and to a lesser extend his paintings
too, if so, should be classified, I think, as "haïku",
because their outward bareness and simplicity, their irreality and
hasty, non compromising representation, make them look like riddles
so much. Is that you, Elise dear? Roland Barthes about
defining the subject.
Identifying
it? What is the point but to comply with language conventions… ?
Yet, is she her? I make sure of the uncertain identity
of that person, you never know. Will I recognize her? Or will she
recognize me?
Artist
Aubin Chevallay's drawings, and to a lesser extend his paintings too,
if so, should be classified, I think, as "identification"
because their outward bareness and simplicity, their irreality and
hasty, non compromising representation, make them look like riddles
so much : who is hiding behind the pair of legs, the piece of
shoulder, the chest? Here, no faces, only fragments, pieces of
bodies, faceless impromptus placed/drawn there, in the middle of
white sheets of paper, rather like anatomy sketches, drafts.
Just
placed there for the tenuity of memory as Barthes would put it. I
doubt very much they are!
The same
goes for the paintings, fragments too, more or less identifiable
close-ups, faceless impromptus, painted with both haste and "temper"
on small stamped canvas, out of frame.
Here, the
stroke is hasty, accurate, you could say lyrical, impressionist
even...the present absence of the represented subject, or the other
way round, the absence of the subject in the presence of the
painting.
But then,
who do all these pieces of bodies belong to? We are haunted by
ghosts(...) Our lives as well as our memories are often shaped by
traumas (...) Our cultural story builds up in small heaps and small
temporality holes. Our desires and reference models are
transhistorical, filled with incomplete and sometimes fictional
narratives, "which often results from the oral transmission of
stories" as artist and curator Virginie Jourdain pointed out.
(3) "We see life section after section. A section comes to an
end, another one begins, but we move on from one period to another,
we cut it up in order to have a clearer picture, otherwise life would
be too big." (Fabrice Denys) (4)
To create
his drawings Aubin Chevally uses what I might call a Who's who of
models of all kinds, taken in part on the Net, and all these pieces
of ghostly bodies belong to those models. After all, isn't
reconstructing the whole bodies drained from the Net impossible?
Furtive, elusive bodies which exist for no more than a split second
and can barely be memorized, only good enough to be reinvented,
fragment after fragment, our fragment culture, from too many frames,
too many edges, too many barriers, too much isolation, our culture of
shortcuts, 'part time', placelessness and non-being. The artists
knows that very well, and slighlty nostalgic and clear-sighted he
admits : "I couldn't I afford it or I would have invited all my
models to the exhibition, it would have been nice to see them all in
front of their painting or drawing, next time I will! So meanwhile, I
want to thank Nada Chaouachi, Lara Acosta, Millie Turley, Varvara
Scivaleva, Chulita Lenia Lianet, Полина Панова, Yuliya
Schirru, Elena Schirru, Julie Navarro, Alexandra Borysova, Alma
Toledo, Françoise Minart, Magally Potter, Mathilde Chevallay, Bianca
Tajuelo, Talitha Theron, Anna Stoyanova, Valeriia Yas, Valeriya
Shkvarchuk, Dorra Ben Maati, Coralina Marroquin Soto, Anaëlle
Manche, Elodie Bo, Leidy Johana Zapata, Yves Mulas et René Favre for
their photos." So many names! Most of them are the titles of the
drawings and paintings. But in the end, aren't these slightly
borderline and often a tad exotic names more important than the
drawings/paintings to which they refer? In some ways the names come
first, they are the drawings/paintings on their own! "A name
comes as an image first, it opens up and suffers in an image (...) A
name is an image, giving back, coming back to the present and
becoming present again after a journey to the land of the dead! a
name is a mockery becoming flesh, it is a spectre, a ghost, an
artefact, a facade image which unfolds into a future, an in-between
time-space , visible and never final" (5) just like invisible
models seeking to exist, seeking to incarnate into a fleeting line, a
coma, a scratch-appoggiatura colored with the repetitive gesture of
the artist, artist Aubin Chevallay who gets back to his work
everyday, over and over, to try and fix the bewitching whims of his
models who vanish as soon as he has his back turned.
(1) Roland
BARTHES par Roland
barthes, ed
seuil, 1975
(2) Exhibition, Gallery
« La Salle » at Le Muratore bookshop, Evian les Bains,
until 4 January 2020
(3)
https://www.virginiejourdain.com (click
Texte)
(4) Théatre
des expositions
#7, French Academy in
Rome, Villa Medici,
2016
(5) Marc Giloux, Anon,
le sujet improbable, notations, etc.
ed L’Harmattan, 2015
j.f.
Yorobietchik
- Marc Giloux
janvier
2020
(Translation Agnès Durand - contact: 0677867309)
Mes peintures sont des notes, une mise en œuvre intimiste de quelques
sujets qui reviennent sans cesse. Ils sont extraits de mes propres
photos ou d'images sélectionnées et demandées sur internet: le corps
féminin que je préfère le plus souvent détailler pour mieux pouvoir
l’approcher, des dos, des épaules, des jambes, la relation du corps à
l’eau, au mouvement, l'enfance, des fragments de paysage, des bateaux,
des arbres, des rochers.
A l’inverse de l’illustration, de la narration et de la mise en avant
gratuite d’un savoir faire et d'une technique, j’essaye de jouer avec
le sujet, de manière brute, en cherchant la surprise, en faisant en
sorte que les choses soient simplement là, sans séduction ni
complaisance. Le tableau est la trace d’un passage, une accumulation
d’intentions, une simple énergie et proposition, une promenade plus ou
moins rapide du regard, détaché de l’image, matérialisé dans la
peinture et sa facture que j’aimerais garder la plus variée et vivante
possible.
Les plus petits formats sont réalisés depuis peu sur une grande toile
tendue et préparée puis découpés et présentés au mur sans châssis.
A.C, juin 2016.
My paintings are notes, an intimate implementation of some recurring
subjects. They derive from my own photographs or pictures I have
selected and asked for via the Internet : the female body that I mostly
prefer to crop in order to come closer to it, backs, shoulders, legs,
the relationship between body and water or movement, childhood,
fragments of landscapes, boats, trees, rocks.
As
opposed to illustration, narration or gratuitious focus on a special
skill, I try to play with the subject in a direct manner,
looking for surprise, simply making things be there, with no attempt at
seduction or deference. The painting is a mark of my being there, a
buildup of intentions, a simple energy and a suggestion, a rambling of
the eye -fast or slow- detached from the picture, becoming tangible
through paint and crafting that I would like to keep as varied and full
of life as possible.
Recently, the smaller sizes have
been made on a large, spread out and prepared piece of canvas and then
cut and displayed on a wall without chassis.
Translation Agnès Durand.
Après
des peintures de "morceaux de paysage" tirés de mon environnement
proche réalisées directement sur le motif, j'ai commencé à travailler à
partir de photographies avec l'arrivée du numérique.
Je suis lentement venu aux personnages en m’intéressant
particulièrement aux postures et aux mouvements à partir de mes propres
images prises sur le vif, de photographies amateurs ou pros demandées
sur internet.
Je m'attache à des tous petits détails, des petits jeux entre les
formes, la relation d'un tissu avec la peau, l'expression offerte par
la courbure d'un dos, la position d'une main, les textures révélées par
la lumière, l'éclat d'une couleur, les contrastes, la féminité,
l'apparente insouciance de la jeunesse, les choses cachées ou
suggérées, la pudeur, la fragilité.
Un long travail en amont de sélection et de recadrage des photos, comme
un voyage sans fin parmi toutes ces images, me permet d'obtenir un
détail, une coupe, une esquisse, et de m’arrêter sur ce qui sera le
support à une peinture.
En m’efforçant de "soustraire" les choses plutôt que de les accumuler,
avec le temps comme principal matériau, la peinture est pour moi un
temps d'arrêt pour le regard, la construction et la trace de ce qui
fait que les choses restent, un émerveillement et un épuisement, une
promenade matérielle et colorée, sensuelle et spirituelle que je
voudrais la plus légère possible. Les tableaux sont les cartes postales
de ma vie.
A.C. juillet 2015.
After painting « pieces of landscapes » drawn from my
daily environment that I directly made from nature, I
started working from pictures with the advent of digital photography.
I gradually came to painting people as I became particularly interested
in postures and movements in my own unposed pictures, amateur pictures
or pictures by pros asked via the Internet.
I take particular care in tiny details, interplays in shapes,
interaction between a piece of clothing and the skin it covers, the
expression of the curve of a back, the position of a hand, textures
revealed by light, the radiance of a single colour, contrasts,
feminity, the apparent carelessness of youth, hidden or merely
suggested things, modesty and delicateness.
A long up-front work to select and reframe the photos like an endless
journey through all these images enables me to pick up a detail, a
possible cut, an outline and then stop at what will be the basis for a
painting.
Making a point to « remove » things rather than to « pile them up »,
with time as sole material, painting is a necessary pause for
perception, construction and memory of all that makes
things remain, amazement and exhaustion, a material and colorful,
sensual and spiritual walk that I wish to be as light as possible. The
paintings make the postcards of my life.
A.C. July, 2015. (Translation Agnès Durand).
Extraits de l'entretien de Gérard Traquandi et Jean Jacques Ceccarelli.
Catalogue d’exposition Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille 1995/1996:
G.T: (…) ses productions ne sont pas des images récupérées, ce ne sont
pas des représentations qu’il s’approprie comme le font beaucoup de
jeunes artistes.
Tout passe par l’observation. C’est quelqu’un qui doit scruter son
motif et au bout du compte, on n’a pas affaire à un rendu de détails,
pas d’informations de type photographique, pas de naturalisme non plus.
Comme si l’effort consistait à soustraire des éléments plutôt que de
les accumuler. Une esthétique de la discrétion et lorsque c’est
accroché au mur, ça pèse lourd, c’est dense, ça a une masse, son poids
propre. Ce ne sont pas des images, ce sont des entités.
Son matériau semble être le TEMPS ; c’est ça la matière de ses tableaux, et ce n’est pas si fréquent de pouvoir dire cela.
(…) Dans ce débat un peu foireux, « pour ou contre la peinture »,
retour à l’ordre ou pas », tout à coup quelqu’un arrive, impose sa
peinture de façon aussi simple et évidente. C’est cela qui me frappe,
c’est là où est le mystère.
De Bernard Rueff (C931 cabane):
La
cabane
toit
de
tuiles
brique
porte peinte
azur
entourée de feuillus
entourée de taillis
entre Saint-Clar et Saint-Léonard Janv. 98
"CLÉS POUR
UNE BOÎTE À SOUVENIRS" par MONICA ARPIN.
INTRODUCTION:
En avril
2016, je suis tombée sur un tableau d’une primevère. Pas de cadre, juste un
petit bout de toile, 9 par 14 cm, une petite fleur jaune pâle taquinant une
touffe d’herbe verte. Le printemps. Le renouveau?
Le peintre
proposait qu’on l’épingle quelque part, telle quelle, sur un mur, un meuble, un
tableau-liste de commissions, de souvenirs?
Avril
est la saison des primevères – il y en
avait partout. A ce moment précis, j’ai vu une myriade de papillons-toiles
jouant à cache-cache dans les prés, chatouillant ma mémoire. Des couleurs, des
odeurs, des sensations, des sons, des goûts, des images sont apparus, tels les serpents
de notre ADN. Certains réapparaissent,
souvenirs récurrents, rituels, bonheurs.
Ainsi est né ce projet.
J’ai
contacté le peintre Aubin Chevallay pour lui demander s’il serait d’accord de mettre
en images ces fleurs-papillons quand elles surgissent dans les champs de souvenirs
de ma boîte à mémoire. Il a dit oui.
Ses ‘titablos accrochés à une corde, je peux
facilement les disposer d’un point à un autre, à l’horizontale, à la verticale
ou simplement les tourner comme des feuilles d’un livre, selon mon envie. Entre
deux envies je pourrais les ranger dans une boîte de même forme, repliés comme le
soufflet d’un accordéon, l’un sur l’autre, mêmes souvenirs, écrits cette fois,
avec des mots sur du papier, même forme, même taille.
La première
fleur-souvenir de cette boîte à mémoire est une primevère. Evidemment.
Le projet
avance à son gré, librement. Pas d’échéance, pas d’obligation - surtout ne rien
forcer.
Les chatons
ont talonné la primevère suivis de violettes, de fraises des bois et ça
continue. Un pèlerinage qui réveille, sur le chemin, des souvenirs plus récents
et crée de nouveaux rituels. Tout est connecté.
Ce projet,
sera-t-il un jour fini? Aucune idée.
D’ailleurs, est-ce important? Il serait plus adéquat de me poser la question de
savoir si ma boîte à souvenir, mémoire, imagination, création s’épuisera avant extinction
totale …
Je me
contente, moi, de laisser mon champ libre, grand ouvert pour accueillir le passage des papillons-souvenirs.
Dès que j’en aperçois un, je frémis de bonheur, je me délecte, je m’amuse, je
me rappelle, je reviens en arrière, en avant, je le caresse, le taquine, je rajeunis
et … et quand cela me suffit je le transfère à Aubin et me mets au travail,
poser des mots sur un papier pour les retenir ainsi.
Ma corde de
‘titablos est encore courte mais j’ai
un plaisir intense à pouvoir contempler
ces fleurs-papillons. Je me sens au centre d’un bouquet de
merveilles que je peux partager avec mes enfants et leurs enfants, encore
petits. Le bonheur du passé, les rituels de la vie toujours actifs dans le
présent, avançant vers un futur. Quel chemin et quelle forme prendront-ils? Portes
ouvertes aux aléas de la vie, liberté totale au gré des sensations. Des
fragments se détacheront, des nouveaux souvenirs se créeront, des élans parfois
mort-nés. Aucune restriction, aucun poids sinon la légèreté de la vie éphémère,
de la vie d’un papillon et l’enchantement porté par le souvenir, ouvert sur un
monde sans entrave.
Ce souvenir-primevère
a été créé par Madeleine, la mère de
mon mari. Elles sont inséparables.
Comme elle,
d’autres membres de nos familles ont pris d’autres moyens et d’autres outils
pour marquer des traces dans nos vies - des mémoires vivantes qui prendront
forme dans d’autres projets.
Ce premier
échappé de cette boîte de souvenirs de papillons-fleurs appartient à Madeleine.
Merci
Madeleine. Merci pour tous ces moments merveilleux que tu as su créer et
partager.
Y en a-t-il
des mauvais? Evidemment, beaucoup même – c’est la vie. Mais dans notre famille
nous ne les maintenons pas sous cette forme – ils ont été/sont recyclés, au
bénéfice de tous. Tout est pardonné, rien n’est oublié, tout sert à quelque
chose, tout peut nous aider à avancer sur notre chemin.
Se
souvenir, ce tremblement au cœur, une bouffée de chaleur, de la tendresse, un
bonheur qui revient encore et encore. Le passage du temps est inévitable mais
l’année recommence, se répète, des
rituels - l’effort de l’amour donné, reçu, partagé.
Du fond du
cœur je souhaite que ce projet poursuivra son existence à travers champs et rus
d’innombrables vies, accaparé, repris et transformé par ceux qui auront autant
sentis le réveil et la plénitude qui m’ont traversée en contemplant cette première fleur-papillon d’Aubin.
‘titablos : selon la phonétique des Cajuns de la
Louisiane, « petits tableaux ».
|